Le moteur c’est Hochul Chantraine ! Une interview à lire en 2min chrono. Vous saurez tout sur :
- Son parcours
- Son travail actuel
- Pourquoi Carolostore
Et à la fin cette question vous trottera dans la tête :
alors Charlouz’, cap ou pas cap ?
C’est parti, Hochul, dis-nous tout : « Je suis agronome de formation. J’ai toujours baigné dans l’agriculture, l’insertion et l’économie sociale. Je suis passé notamment par Avanti, le Crabe, Manger demain et Agricovert. Lorsque j’étais au Crabe, j’ai souvent été interpellé par des producteurs bio autour des questions liées aux enjeux du circuits-courts pour leur viabilité, leur développement, l’avancement de l’agriculture bio en général… C’est ainsi qu’on a mis en place la première coopérative de producteurs et de consommateurs en Wallonie : Agricovert. J’ai ensuite travaillé chez Manger demain pour comprendre les collectivités, les enjeux et j’ai eu comme mission d’accompagner les coopératives pour être en capacité de fournir des collectivités.»
Et aujourd’hui ? « Je travaille pour l’agence-conseil de SAW-B et la Ceinture Alimentaire de Charleroi Métropole et j’accompagne plusieurs dizaines de coopératives alimentaires (Coopesem, Cocoricoop, la Botte paysanne, Cabas…) sur la gouvernance, les procédures, le lancement de magasins, l’accompagnement des bénévoles, etc. Je suis en train de composer une équipe de choc qui prendra en charge la future coopérative ».
Alors, pourquoi Carolostore ? « A part Coopéco, qui est un chouette magasin citoyen et coopératif, il n’existe aucun grand magasin ouvert à tous et porté par des producteurs à Charleroi. C’est bien une des seules grosses villes wallonnes où il n’y en a pas et il n’y a pas de raison ! Je pense que pour toucher un maximum de personnes, il faut passer par quelque chose de simple, de classique, c’est donc pour cela qu’on a l’idée d’un SUPERmarché de SUPERproducteurs. Il y a actuellement 25 producteurs et artisans provenant de ce qu’on appelle Charleroi Métropole (en gros, le grand Charleroi et la botte du Hainaut) qui sont prêts à créer ce supermarché. Un unique endroit où on pourra tout trouver : fruits et légumes, boucherie, boulangerie, produits d’entretien, hygiène… Mais pour que ce projet voie le jour, il faut avoir le courage d’oser le faire. J’ai trop entendu dire qu’à Charleroi, ce n’est pas possible. Pourtant les agriculteurs locaux sont là ! Ils ont besoin de vendre leurs produits, ils ne demandent pas mieux que de les écouler en circuit court et de participer à un projet novateur sur Charleroi. Comme je suis tout autant persuadé que beaucoup de consommateurs veulent reprendre le pouvoir sur leur alimentation, sur leur santé. Savoir d’où vient leur nourriture, et surtout ce qu’ils ont dans leur assiette. Alors cap ou pas cap Charleroi ?"
Quel sera le plus du magasin ? « En plus de donner du sens à ses achats et de savoir qu’on achète de l’ultra frais qui n’a pas passé du temps en camion ou en frigo, qui est local et sain ? 😂 On a planché sur ce projet avec les étudiants de Condorcet lors des journées Jeunes Entreprises de Charleroi entreprendre. L’idée vient d’eux, on va montrer que les produits locaux s’adaptent à toutes les cuisines car c’est ça la réalité de Charleroi : une diversité de publics. Alors, il y aura la part belle aux cuisines du monde, aux épices, aux condiments… pour voyager dans les cuisines carolos 🌍. Quant aux producteurs, ils sont sensibles à l’accessibilité, non seulement au niveau du prix – et en plus, il y aura le principe de l’euro solidaire pour alimenter une caisse à disposition des épiceries sociales – mais aussi pour créer des emplois durables et inclusifs.»
Quel sera le public ? « Les convaincus, ceux qui sont déjà pour le bio mais qui veulent un projet encore plus fort et un public qui n’a pas encore trouvé son compte dans le bio qu’il associe trop souvent au bobo. »
Alors, envie de soutenir l’aventure, de permettre aux producteurs d’avoir la main sur leur magasin et de faire naitre un projet plein de valeurs sur Charleroi ?!
Bientôt, je vous invite à découvrir un autre acteur de la Ceinture : Thomas, un producteur !
En attendant, merci de partager, merci de souscrire à une ou plusieurs parts, merci d’en parler autour de vous ! Tous les petits j’aime ou partage sont importants pour le projet !
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